Indemnité compensatrice de congés payés et faute lourde

Type

Droit social

Date de publication

15 juin 2016

Conseil Constitutionnel, 2 mars 2016 n°2015-523 QPC

En principe, lorsque la rupture du contrat de travail a été provoquée par la faute lourde du salarié, ce dernier ne bénéficie pas de l’indemnité compensatrice de congés payés résultant de l’article L. 3141-26 du code du travail.

Contre toute attente, le Conseil Constitutionnel, saisi le 2 décembre 2015 par le juge judiciaire d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), a opéré un revirement spectaculaire en censurant cette règle, par une décision du 2 mars 2016 (Cons. Const., 2 mars 2016, n°2015-523 QPC).

En effet, le Conseil Constitutionnel relève que la règle qui prive le salarié pour faute lourde de son indemnité compensatrice de congés payés « ne s’applique pas lorsque l’employeur est tenu d’adhérer à une caisse de congés » ce qui constitue une différence de traitement injustifiée entres les salariés licenciés pour faute lourde qu’ils travaillent ou non pour un employeur affilié à une caisse de congés et « méconnaît le principe d’égalité devant la loi ».

Ainsi, à compter de sa publication au Journal Officiel soit le 4 mars 2016, cette décision peut être invoquée dans les instances introduites à cette date et non jugées définitivement.

Dès lors, il est préférable de régler dès à présent les indemnités de congés payés aux salariés licenciés pour faute lourde.

Newsletter

Souscrivez à notre newsletter pour être informé de nos actualités

Résumé de la politique de confidentialité

Le cabinet d’avocats JP KARSENTY & ASSOCIES est attentif à la protection des données personnelles de ses clients, de toute personne qui accède à son site internet, et d’une manière générale de toute personne dont elle serait amenée à traiter les données à caractère personnel.

Cette Politique de protection des données personnelles a pour objet de fournir aux personnes concernées les informations importantes sur la manière dont le cabinet JP KARSENTY & ASSOCIES traite leurs données personnelles, et sur la manière dont les personnes concernées peuvent exercer leurs droits. Elle vise également à répondre aux exigences de la nouvelle réglementation relative à la protection des données personnelles (Règlement n°2016/679) qui entre en vigueur à compter du 25 mai 2018.

Plus d'informations ici.